Comment tenir ses résolutions !

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ENGAGEMENT

FAIRE LE BILAN DE SON ANNÉE ET PRENDRE LES BONNES RÉSOLUTIONS !

Les fameuses « bonnes résolutions » que la majorité d’entre nous prend en fin d’année reviennent à se fixer des objectifs. Mais pourquoi 92% de ces résolutions ne sont pas tenues ?

Peut-être parce que la plupart d’entre elles sont dénuées de sens et manquent de conviction. En effet, elles sont souvent prises hâtivement, en réaction à un constat d’échec. Nous avons tendance à formuler ces résolutions sans prendre un temps de réflexion : « J’agis d’abord et je réfléchis ensuite ».

Un temps de réflexion est nécessaire car il permet d’appréhender tous les aspects d’une situation. En effet, connaître les difficultés qui pourront se présenter en cours de route avant de s’engager nous prépare à nous en accommoder et à élaborer des stratégies pour les surmonter. Découvrir ces difficultés après crée des désagréments, des pressions et du stress qui nous mènent fatalement à regretter nos décisions et à les abandonner.

Quand bien même nous savons l’importance de faire un bilan de l’année pour mieux concevoir notre avenir, nombreux sont ceux qui ne savent pas comment faire cet exercice. On se réserve un moment, on prépare un café ou un thé, on est prêt pour faire son bilan de l’année, mais devant sa feuille, on se sent perdu. Quelles questions faut-il se poser ? Quels domaines sont en jeux ? Que faire après ?

Cet article est conçu pour vous permettre de franchir ce cap. J’ai identifié pour vous 8 domaines qui vous aideront dans votre cheminement. Pour chaque domaine, je vous propose des questions qui susciteront la réflexion et faciliteront la rétrospection. A la fin, vous avez des indications pour traiter vos réponses et en tirer la substantifique moelle pour prendre les bonnes résolutions, avec de grandes chances de les tenir.

1 – Les attitudes

Notre attitude face à un projet ou la vie en général est corrélée à notre succès.

Les moments où nos attitudes sont à 100% en accord avec qui nous sommes sont ceux où nous sommes nous-même. Ces attitudes sont positives car lorsque nous agissons en étant nous-même, nous réussissons pratiquement tout ce que nous entreprenons. Il est important d’être toujours en accord avec nous-même, cela nous permet d’user de tout notre potentiel.

Quand nous ne sommes plus en accord avec nous-même, nous opérons en-dessous de notre véritable potentiel. Il arrive que nous ayons recours à des « solutions » qui en fait nous empêchent d’être nous-même et altèrent notre aptitude à percevoir les situations de notre propre point de vue. Ces pseudos solutions peuvent être des substances comme la caféine, les drogues de rue, l’alcool ou les antidépresseurs. Ces substances ne résolvent rien, elles réduisent nos chances de succès.

Les questions pour analyser vos attitudes et leurs impacts :

  • Parmi vos attitudes, quelles sont celles que vous considérez positives ?
  • Avec lesquelles de vos attitudes positives êtes-vous totalement en accord ?
  • Avec lesquelles de vos attitudes positives n’êtes-vous pas totalement en accord ?
  • Parmi vos attitudes, quelles sont celles que vous considérez négatives ?

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Après avoir répondu à ces questions, identifier les moments où vous avez eu recours à ces différentes attitudes et posez-vous alors les questions suivantes :

  • Comment vous êtes-vous senti à ces moments-là ?
  • Quels impacts ou effets votre attitude a-t-elle créé sur vous-même et sur votre environnement ?
  • Quelles richesses avez-vous puisé de ces moments ?

2 – La connaissance

Le monde change de plus en plus vite et les connaissances dont nous avons besoin pour rester compétitif augmentent de façon exponentielle. Nous devons donc être constamment en quête de connaissances pour réussir. L’acquisition de ces connaissances peut avoir plusieurs sources : les lectures, l’écoute des podcasts, les formations académiques et professionnelles, les échanges avec des pairs, les réunions, les salons et les foires, les webinaires.

Ce que nous savons aujourd’hui détermine notre potentiel de succès de demain. Pour cette raison, il est important de faire l’inventaire de nos connaissances et d’identifier leur source.

Les questions pour faire le point sur vos connaissances

  • Quelles sont les connaissances que vous avez acquises durant l’année ?
  • Quelles sont les connaissances que vous aimeriez acquérir ?
  • Quelles sont les connaissances qui vous manquent le plus ?

3 – Les habitudes

Une habitude est « une manière de faire, un comportement créé chez quelqu’un par une action répétée. Une manière ordinaire, habituelle d’agir, de penser, de sentir, propre à quelqu’un ou à un groupe de personnes » (Larousse)

Au cours de nos expériences de vie, nous forgeons des habitudes qui concernent aussi bien notre façon de penser que nos comportements. Une fois adoptées, ces habitudes se transforment en mécanismes automatiques qui échappent à tout contrôle. On les qualifie d’automatismes consentis. Nous pensons être incapables de les remettre en question car nous nous identifions à elles et leur restons fidèles. Ainsi, nous contribuons inconsciemment à cumuler des expériences qui renforcent nos habitudes.

Les questions pour identifier vos habitudes et leurs impacts :

  • Quelles sont les habitudes qui vous nuisent ?
  • Quelles sont les habitudes qui vous aident à réussir ?

4 – La qualité des relations

Les personnes avec lesquelles nous avons été en relation cette année déterminent en partie la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui. Il est important de faire le point et de trier l’ensemble de nos relations.

Les relations à protéger

Certaines relations sont bonnes voire très bonnes car elles contribuent à notre survie. L’erreur la plus courante est de considérer de telles relations comme acquises et ne faire aucun effort pour les entretenir et les faire croître. Avec le temps, ces relations, aussi belles soient-elles, finissent par se consumer comme un feu qui n’aurait pas été attisé. L’exemple le plus flagrant pour illustrer ce propos est celui de la relation de couple qui, pour certains, devient acquise après le mariage. Ce genre de couple se met en danger car il suffit d’une rencontre pour le détruire. En revanche, ceux qui entretiennent la flamme ont toutes les chances de durer.

Les relations à écarter

Nous avons tous dans notre entourage des gens qui, volontairement ou pas, ne contribuent pas à notre épanouissement par leurs actions ou leurs intentions. Il est urgent de les identifier et de ne pas entretenir ces relations. Pas facile de faire de tels choix car on craint les réactions, les critiques et le qu’en dira-t-on. Pour bien comprendre la nécessité de mettre un terme à ces relations, demandons-nous simplement si nous laisserions notre enfant fréquenter un individu instable et incapable de se prendre lui-même en main ? La réponse est non bien sûr. Dans ce cas, pourquoi le ferions-nous avec notre vie, notre futur et les projets qui nous sont chers ? Attention, pas d’inquiétude, le nombre de personnes dont nous devons nous séparer est faible. Il faut juste apprendre à être sélectif et éviter de partager nos projets avec des individus qui ne désirent pas ou ne sont pas capables de les soutenir. Ne les associons pas à nos desseins. L’idée maîtresse est de trouver comment protéger nos projets et objectifs de l’influence néfaste de ceux qui ne contribuent pas à leur réalisation et cherchent même à nous décourager.

Les relations à améliorer

Il arrive que certaines relations importantes pour nous se détériorent. Il est important de les identifier et d’élaborer un plan pour les améliorer. Restaurer ces relations demande un effort moindre que d’en créer de nouvelles. Pour y parvenir, mieux vaut ne pas tenir compte de la responsabilité de l’autre dans le processus de dégradation, mais plutôt se focaliser sur notre propre responsabilité, l’assumer pleinement et mettre en œuvre un plan pour la réparer.

Les relations à susciter

Nous avons tous autour de nous des relations que nous convoitons (nouveaux clients, collaborateurs, amis, partenaires…) et des personnes qui aimeraient entrer en relation avec nous. Plutôt que d’ignorer ces personnes, nous avons tout intérêt à nous ouvrir à elles car notre développement et nos succès futurs peuvent en dépendre. Il est important de chercher à s’associer avec des individus d’un calibre supérieur au nôtre afin de sortir de notre zone de confort. Ces nouvelles relations nous permettront sans nul doute d’identifier des opportunités que nous ne soupçonnions pas.

Les questions  pour analyser vos relations :

  • Quelles sont les relations que vous devez protéger ?
  • Quelles sont les relations qui ne contribuent pas à la réalisation de vos objectifs ?
  • Quelles sont les relations qui méritent d’être améliorées ?
  • Quelles sont les relations qui doivent être créées ?

5 – Les succès

Nos vrais succès correspondent à des réussites auxquelles nous avons directement contribué, celles dans lesquelles nous avons été acteurs.

Il est important de pouvoir reconnaître ce qui a bien fonctionné au cours de l’année, d’une part pour pouvoir le reproduire, et d’autre part pour s’en féliciter et féliciter ceux qui y ont participé.

Pour identifier un succès, le point de vue des autres ne doit pas être pris en considération, seul le nôtre compte. Chaque réussite, aussi infime soit-elle, a de l’importance et doit être comptabilisée. Nous avons une fâcheuse tendance à ne pas prendre le temps nécessaire pour apprécier ce que nous avons fait de bien. Il est essentiel de prendre ce temps afin de valider nos bonnes actions, reconnaître notre mérite et en assumer la paternité.

Une fois nos succès identifiés, il est indispensable de déterminer quelles aptitudes nous avons mis en jeu pour y apporter notre contribution. Ces aptitudes sont celles que nous devons mettre en avant, consciemment et le plus souvent possible.

Les questions pour identifier vos succès :

  • Quels ont été vos meilleurs succès ?
  • Qu’est-ce qui a très bien marché dans l’année ?
  • Qu’avez-vous fait de bien dans l’année ?

6 – Les échecs

Face à ce que l’on appelle l’« échec », nous avons généralement deux attitudes. La plus commune est de se résigner. La seconde, plus rare, est de refuser l’échec en le relativisant. L’échec est alors perçu comme une contre-performance passagère qui ouvre la voie à une prochaine occasion de réussir. La question clé à se poser est : « Qu’est-ce que j’apprends ? ». Dans chacune des expériences que nous vivons, deux choix sont possibles : subir ou en tirer des leçons utiles.

Face aux échecs, la plupart d’entre nous a tendance à tirer des conclusions négatives qui empêchent d’agir et à se positionner comme victimes. « Je ne vais plus faire confiance », « Je ne vais plus me faire avoir ». Ce n’est pas ça « tirer des leçons ». En effet, une leçon est « un enseignement profitable que quelqu’un tire ou reçoit de quelque chose. » Les meilleures leçons sont celles qui nous conduisent à l’ACTION vers la réalisation de l’objectif et pas celles qui nous mènent à l’INACTION ou à moins d’action vers la réalisation de celui-ci. Il serait intéressant de lister quotidiennement les leçons que nous apprenons de nos succès et de nos échecs, et de ceux des autres. Nous devons être tolérants à l’égard de nos erreurs, les étudier, apprendre à les dompter. Évitons surtout de les utiliser pour justifier notre inaction ou l’abandon de notre objectif. En les acceptant, en continuant à avancer, nous sommes sûrs de finir par y arriver.

Les questions pour analyser vos échecs

  • Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné dans l’année ?
  • Où avons-nous commis des erreurs dans l’année ?

7 – Le « care »

Le « care » est un anglicisme qui désigne à la fois la sollicitude que l’on a à l’égard d’une personne ou d’une chose, et le soin qu’on en prend. S’il est important d’être bienveillant avec les autres, il l’est tout autant de l’être avec nous-même. Soyons soucieux de notre santé physique (alimentation, sommeil, activités sportives…), mais aussi de notre santé mentale et notre développement spirituel. Il est également important de se récompenser, au travers de choses que nous aimons faire, qui nous apportent plaisir et satisfaction. Si, par exemple, une personne férue de ski ne s’est pas accordée un seul séjour à la montagne durant l’année, c’est un signe qu’elle n’a pas pris soin d’elle.

Questions pour déterminer quel soin vous avez apporté aux autres et à vous-même

  • De qui ou de quoi avez-vous pris soin cette année ? (clients, proches, choses…)
  • Comment avez-vous pris soin de vous-même cette année ?
  • Á qui ou à quoi auriez-vous aimé consacrer plus de temps cette année ? (clients, proches, choses…)

8 – La gratitude

La gratitude est une forme de « reconnaissance due à quelqu’un dont on a reçu un bienfait, un service. » (Le Grand Robert)

Une personne qui nous aide attend de la reconnaissance, pas forcément de la gratitude. Seul celui qui a bénéficié de cette aide est en mesure de décider s’il doit ou non de la gratitude. Ceci est subtil mais vital. Celui qui omet d’exprimer sa gratitude prend le risque de scier la branche sur laquelle il est assis. En effet, l’expression de la gratitude est un liant invisible des relations humaines. Une telle omission est courante et conduit bien souvent à des situations difficiles, sans que personne ne comprenne pourquoi ce qui fonctionnait facilement ne fonctionne plus. Identifier ceux à qui l’on doit de la gratitude est une bonne manière de faire l’inventaire de nos dettes. Ainsi, nous saurons à qui envoyer nos vœux ou un petit cadeau spécial en temps voulu.

Questions pour déterminer à qui réserver votre gratitude

  • Qui a compté pour vous cette année ?
  • Qui a fait la différence ?
  • Á qui devez-vous de la gratitude ?
  • Quelle gratitude vous devez-vous à vous-même ?

L’heure du bilan

Toutes les réponses que vous avez fournies vous offre de la matière pour vous créer un meilleur avenir. Il s’agit maintenant de les synthétiser afin de déterminer les « bonnes questions » à se poser pour prendre les « bonnes résolutions ». Je vous en propose quatre :

Que devez-vous arrêter ?

Regardez les choses qui ne fonctionnent pas pour les arrêter ou les éliminer définitivement.

Que devez-vous continuer ?

Identifiez les choses qui contribuent à la réalisation de vos objectifs.

Que devez-vous améliorer ?

Cherchez surtout des améliorations, petites ou grandes, dans les domaines où vous êtes déjà bons. N’oubliez pas de vous pencher sur les améliorations que vous pouvez vous apporter personnellement, sur le plan physique, mental et spirituel.

Que devez-vous commencer ?

Listez les choses que vous auriez dû commencer et celles dont l’idée vous est apparue en faisant cette analyse.

Dr Sénamé Agbossou

http://www.sename-agbossou.com/2016/12/18/faire-bilan-de-annee-prendre-bonnes-resolutions-2017/

 

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